Nous interrogeons Madame le Maire sur les moyens de prévention et de lutte contre la diffusion du moustique tigre à Barjols.
Texte de la Question :
"Dans un contexte de changement climatique et de mondialisation des échanges, les maladies vectorielles ont tendance à apparaître dans des secteurs géographiques épargnés jusqu’alors, ou, comme le paludisme, à réapparaître dans des secteurs où elles avaient disparu. Chaque année, des voyageurs infectés revenant de pays où sévissent ces maladies (Océan Indien, Antilles, Guyane et Asie du Sud-est en particulier), « introduisent » ces virus en métropole. En 2022, en France métropolitaine, 272 cas importés de dengue, 22 cas importés de chikungunya et 3 cas importé de zika ont été déclarés. Par ailleurs des cas autochtones de dengue ont été identifiés au sein de foyers dans la région PACA. Le moustique Aedes albopictus (communément appelé « moustique tigre ») peut véhiculer des virus comme ceux du chikungunya, de la dengue et du zika. Il est notamment présent dans le département du Var. La lutte contre les moustiques, potentiellement vecteurs de ces maladies et leurs larves, constitue l’un des principaux moyens d’éviter la transmission des virus. Ainsi, les points d’eau peuvent devenir des incubateurs potentiels pour les moustiques, créant ainsi des problèmes de santé publique. Les eaux stagnantes servent ainsi de terrains de reproduction privilégiés pour les moustiques, qui déposent leurs œufs dans ces milieux immobiles. Les réservoirs mal entretenus deviennent ainsi des sites de reproduction idéaux, favorisant la multiplication des larves de moustiques et accroissant le risque de transmission de maladies. Un entretien régulier de ces réservoirs est crucial pour prévenir cette menace sanitaire. Cela concerne également les lavoirs de notre commune. Sous les températures estivales, les risques de reproduction des moustiques dans les réservoirs sont amplifiés. En effet, les moustiques trouvent des conditions idéales pour leur prolifération dans des environnements chauds. Les réservoirs, lavoirs ou fontaines, exposés à la chaleur du soleil, créent des zones propices à la reproduction de ces insectes nuisibles. La combinaison de l’eau stagnante, favorisée par l’exposition solaire, crée un habitat optimal pour la ponte des œufs et le développement des larves de moustiques. Il devient donc impératif de prendre des mesures préventives, telles que le nettoyage régulier des réservoirs ou lavoirs et la mise en place de méthodes de contrôle, pour minimiser les risques de multiplication des moustiques sous l’influence directe du soleil. En matière de prévention collective, la mobilisation sociale des citoyens vise à supprimer les gîtes larvaires à l’intérieur et autour des habitats (les zones d’eau stagnante comme les dessous de pots, les déchets, les gouttières, etc.) C’est le moyen le plus efficace pour diminuer la densité de moustiques.
Ainsi, nous souhaitons connaitre les mesures envisagées par la municipalité pour lutter contre la diffusion du moustique tigre à Barjols."
Et voici la réponse de Madame le Maire:
"Comme vous, nous sommes allés sur le site "santé.gouv.fr" afin de nous enquérir plus en avant de cette problématique, malgré les liens réguliers que nous avons à ce sujet avec l'ARS. Vous omettez dans votre copier-coller que cela ne concerna pas que Barjols mais bien 71 départements français dont au premier chef les département d'outre-mer, l'Occitanie et la Corse.
Concernant Barjols, d'une part, nous avons la chance depuis cette année d'avoir sur notre commune, d'après des experts, le plus grand gite artificiel à chiroptères (chauve-souris) d'Europe. Chacun sait que ce sont les plus grands prédateurs des moustiques.
D'autre part, les fontaines, lavoirs et réservoirs sont alimentés par gravitaire pour un retour au milieu naturel. L'eau n'est nullement stagnante mais courante. L'excellent état des canalisations permet une circulation de l'eau en continue même lors d'épisodes de sécheresse l'été.
Les agences régionales de santé (ARS) en lien avec les préfets et les collectivités locales, dont Barjols bien sûr, définissent le programme de surveillance des moustiques vecteurs de maladies humaines et les actions à mener. En dehors des opérations de démoustication réalisées autour des habitations des malades et autour des établissements de santé, il n' y a pas d'action systématique de désinsectisation hors contexte épidémique.
Si vous avez des suggestions, nous ne manquerons pas de les soumettre à l'ARS avec qui nous avons des contacts réguliers."
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